Siamo tutti fantasmi al cospetto della strada.
Inutile adagiarsi sulle sue distese di cemento, fermarsi, contemplarle, farne astrazione: l’unico modo per abitarle è attraversarle in punta di piedi, a passo di danza.
Le lacrime, il sudore e i muscoli tesi on the road fanno di noi le avanguardie della ricreazione urbana, i performer del tessuto urbano, carne nella carne della metropoli.
Essere la strada è anche un po’ non essere-più per esserci, prima di svenire nella collusione generale di tutte le cose, nel grande crash con l’alterità. Svenire prima dell’avvento. Di chi? Cosa? Quando? “Giovanni… !”.
http://www.lescahiers.eu/blog/jean-et-la-rue
Pendant que s’élaborait ce numéro des Cahiers, le 13 novembre 2015 l’actualité venait tragiquement illustrer l’intuition à l’origine du choix de ce thème : la rue est ce qui fonde, anime et abrite l’être-ensemble contemporain. Elle n’est plus seulement le creuset dans lequel puisent artistes et publicitaires, penseurs et poètes, musiciens et stylistes : elle est la scène privilégiée de la vie quotidienne, le cœur pulsant de nos sociétés. Qui sont, parmi les passants, les flâneurs, les dandys, les street artistes, les rappeurs, les clochards et toutes les figures de l’ordinaire et de l’extravagance, les nouveaux protagonistes de cette rue à la fois matérielle et immatérielle, sensible et onirique, physique et électronique ? De quelles ambiances sont-ils la cause et l’effet ? De quel vivre-ensemble annoncent-ils la naissance ?
http://www.lescahiers.eu/la-rue